Constuire mieux : quelles sont les solutions ?

Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Réglementation environnementale le 1er janvier 2022, toutes les constructions neuves, maisons individuelles comme immeubles d’habitation, doivent respecter des normes drastiques pour limiter leur consommation d’énergie et réduire les émissions de CO2. Mais comment ?

Il n’y a pas que les constructions à ossature bois qui tendent vers le vert. Même si c’était déjà le cas, maisons et appartements en « dur » doivent participer à la révolution écologique en marche. Les fabricants de matériaux et promoteurs immobiliers ont depuis longtemps anticipé la nouvelle réglementation pour permettre aux nouveaux acheteurs d’acquérir des biens plus respectueux. 

Des matériaux recyclables 

Dans l’habitat d’aujourd’hui, tout ou presque doit être recyclable. C’est le cas par exemple des plaques de plâtre des cloisons ou d’habillage de la douche dans les salles de bains, de tous les types d’isolants (laines minérales, animales, végétales, polystyrènes, polyuréthanes), du PVC ou de l’aluminium des fenêtres et portes-fenêtres, des revêtements de sol vinyliques, en linoléum, en stratifié… 

Tous les fabricants ont mis en place des cercles vertueux avec traçabilité, allant de la production des matériaux à leur récupération sur chantier par leurs propres moyens. Même le béton des façades, le bitume des toits-terrasses ou les tuiles des toitures en pente peuvent être recyclés.

Des fenêtres plus performantes

Les fenêtres et portes-fenêtres ont toujours représenté un point faible concernant les déperditions thermiques des logements, même neufs. C’est désormais chose ancienne. Les menuiseries présentent aujourd’hui des dormants et ouvrants conçus pour conserver la chaleur en hiver, la fraîcheur en été. C’est aussi le cas de leurs vitrages, doubles ou triples, qui sont à la pointe de la technologie en la matière. Les portes d’entrée pleines ou vitrées sont à l’avenant. Résultat : le chauffage et la climatisation tournent moins et réduisent d’autant leur consommation et leurs émissions de gaz à effet de serre. 

Des systèmes de chauffage économes ou réversibles

L’idéal, en adéquation avec des fenêtres performantes, est d’opter pour une VMC double flux (Ventilation Mécanique Contrôlée) qui régule la température en toutes saisons. Elle utilise une énergie gratuite et renouvelable, l’air, pour une consommation d’électricité réduite au minimum.

Les chaudières gaz à condensation sont, elles, désormais interdites dans toutes les constructions neuves. Seules les chaudières à gaz très haute performance peuvent être installées. C’est particulièrement le cas dans les immeubles collectifs dans lesquels les pompes à chaleur sont encore peu répandues en France.

Au contraire, dans les maisons individuelles, les pompes à chaleur fleurissent. Elles utilisent elles aussi une ressource renouvelable et gratuite, par aérothermie ou géothermie, et peuvent pour certaines assurer le chauffage, la climatisation et l’alimentation en eau chaude sanitaire. Elles peuvent parfois même produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment.

Le choix du bois

Le bois a conquis les Français et son utilisation ne cesse de progresser. Chaudières, poêles et inserts à granulés ou à bûches sont avec la pompe à chaleur devenus les nouvelles stars du chauffage renouvelable en maison individuelle. Même avec le contexte actuel, le bois reste une énergie peu chère par rapport au gaz ou à l’électricité. Et il est de plus en plus facile de s’en procurer de bonne qualité pour une chauffe optimale sans encrasser les conduits. Certes, il y a controverse concernant ses émissions de particules fines, mais son bilan carbone plus que positif le rend incontournable, comme chauffage d’appoint ou chauffage central.