Comment purifier l’air intérieur par les plantes ?
Selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), celui du logement des Français serait de cinq à huit fois plus pollué que l’air extérieur ! Il existe différents outils et habitudes à adopter pour le purifier. Une méthode simple et économique est l’utilisation des plantes.
Les composés organiques volatils (COV), dont les fameux formaldéhydes considérés comme cancérigènes, sont les principaux polluants de l’air intérieur. Ils émanent des peintures, des vernis qui recouvrent le mobilier, des revêtements de sol comme le PVC, ou la moquette… Mais ils sont en forte diminution depuis la prise de conscience des fabricants, qui certifient de plus en plus fréquemment leurs produits « sans COV ».
Une pollution au quotidien
Reste la pollution due aux activités humaines, comme le tabagisme via le goudron, le ménage via les produits chimiques, la cuisine via les fumées de cuisson ou encore la pose de diffuseurs de senteurs, de produits anti-insectes…
Les purificateurs d’air électroniques sont devenus très chers depuis l’épisode du COVID-19 et tout le monde ne possède pas une VMC (ventilation mécanique contrôlée) performante pour renouveler l’air ambiant en permanence ou un climatiseur réversible équipé de filtres pouvant capter tous ces polluants.
Les plantes, une bouffée d’oxygène
Et si la solution pour respirer un air pur passait par les plantes ? Il est bien connu qu’elles aspirent le dioxyde de carbone (CO2) et rejettent de l’oxygène, de jour ou de nuit selon les variétés. Pour respirer mieux, adoptez les plantes dites « dépolluantes ».
Ainsi, le Scindapsus, espèce de lierre, capterait le benzène, présent dans le caoutchouc et les parfums, ainsi que les formaldéhydes. Comme toutes les variétés de lierre, mais il y en a de plus seyantes que d’autres. C’est aussi le cas du spathiphyllum, une plante fleurie qui agirait aussi contre l’ammoniac, le monoxyde de carbone et le xylène (hydrocarbure présent dans les colles, les vernis ou certains cuirs et simili-cuir). La fougère de Boston est une barrière contre les formaldéhydes et le xylène. Formaldéhydes dont vous protégeront toutes sortes d’orchidées plus colorées les unes que les autres.
Parmi les grands classiques, citons le ficus, utile pour purifier et désodoriser l’air, notamment de la fumée de cigarette et des solvants contenus dans la peinture et les vernis. Ou encore la sansevieria trifasciata, qui filtre les toxines émises par les plastiques et qui a pour particularité de rejeter son oxygène la nuit, ce qui est idéal dans une chambre à coucher.
Un allié inattendu
Mondialement renommé pour ses vertus hydratantes et médicinales, l’aloe vera absorbe le monoxyde de carbone et les formaldéhydes. Il paraîtrait même que, placé près d’une télévision connectée, d’un routeur internet ou d’un ordinateur portable, il bloquerait les ondes électromagnétiques qui nuisent à la santé des personnes électro-hypersensibles (EHS) dont le nombre est grandissant. Et si jamais vous possédez la variété africana, vous aurez la possibilité d’utiliser ses feuilles et leur gel bien frais pour prendre soin de votre peau.
De l’autre bout du monde
Enfin, finissons ce recensement non exhaustif par le croton. Un nom qui ne reflète pas la beauté de cette plante au feuillage vert, rouge, orange et jaune, issue des lointaines îles du Pacifique. Il demande une attention particulière éloigné des alizées, mais s’il est chouchouté, il formera un excellent rempart contre les formaldéhydes.
Attention, n’oubliez pas que le principal geste à adopter est d’ouvrir toutes les fenêtres au moins 10 minutes par jour pour effectuer une grande aération. Cela sera bénéfique et pour vous, et pour vos plantes. Pensez aussi à la santé de ces dernières en n’utilisant pas d’engrais chimiques !
